Executive Summary in English

This article discusses law firm management and the intersection of knowledge management with AI. Here are the key points:

  • The ideal tool for law firm management is described as a « Second Brain » that centralizes all information including document management, client files, project tracking, and billing in an interconnected system
  • AI enhances this system by:
    • Facilitating data search and exploitation
    • Helping produce deliverables from templates
    • Analyzing complex documents and identifying critical points
  • Knowledge management is crucial for AI success:
    • Law firms must properly structure and update their knowledge base
    • 90% of firms have significant gaps in this area
    • AI amplifies existing knowledge but cannot compensate for poor organization
  • Regarding concerns about AI and billing:
    • Time saved through AI can be redirected to other cases
    • Focus should be on value creation rather than billing for tools
  • Training lawyers on AI requires:
    • Understanding limitations and verification of results
    • Transparency in AI usage and continuous training
    • Recognition that AI remains a tool that won’t replace legal expertise
  • Future outlook:
    • AI represents an opportunity for small firms to compete with larger ones
    • Human expertise remains central
    • Success depends on combining AI power with human intelligence

Sa pratique professionnelle et son appétence personnelle pour les nouvelles technologies lui permettent d’avoir une vision et une compréhension structurées et novatrices des outils récents ou à venir. Nous avons souhaité discuter avec lui de la façon dont les cabinets d’avocats doivent se saisir de ces technologies pour améliorer leur gestion.

Quel est, selon toi, l’outil de gestion idéal pour un cabinet d’avocat ?

L’outil idéal pour gérer un cabinet d’avocat, c’est ce que l’on appelle un Second Brain, ou « deuxième cerveau ». Concrètement, c’est une plateforme qui centralise et relie toutes les informations nécessaires au quotidien : gestion documentaire, dossiers clients, suivi de projets, facturation, temps passé, tout est interconnecté. Cela permet de structurer l’ensemble de l’activité et d’éliminer une grande partie de la charge mentale liée à la gestion.

Nous évoluons dans une époque saturée d’informations. À chaque instant, tu absorbes des éléments qui te paraissent pertinents, mais que tu ne peux pas forcément exploiter immédiatement. L’idée, c’est de les capturer dans ton « deuxième cerveau », pour pouvoir les retrouver et les utiliser rapidement au moment voulu. Par exemple, tu peux suivre chaque projet client : qui a travaillé dessus, ce qui a été observé, combien cela a coûté, etc. Tout est organisé sous forme de bases de données relationnelles, ce qui permet d’accéder aux informations rapidement et d’avoir une vue d’ensemble.

L’idée est d’aller au-delà des outils existants. Dans beaucoup de cabinets la gestion documentaire et de projet sont catastrophiques, ce qui génère une perte de temps et une charge mentale inutile. Avec un Second Brain, tu peux tout relier : les dossiers, les modèles de contrats, les sources juridiques, et même les tâches des membres de l’équipe. Tu sais en un clic où tu en es, qui intervient sur quoi, et quelles sont les prochaines étapes. C’est un outil que tout cabinet devrait avoir, mais qui fait encore cruellement défaut aujourd’hui.

Quelle est la place de l’IA dans cet outil idéal ?

L’intelligence artificielle vient enrichir ce système en facilitant la recherche et l’exploitation des données. Aujourd’hui, certains outils embarquent un moteur d’IA qui ne se contente pas de retrouver une information : il l’exploite pour produire un livrable. Prenons l’exemple d’une mise en demeure : au lieu de fouiller pour trouver le bon modèle et vérifier les textes applicables, tu entres les faits spécifiques, et l’outil, grâce aux templates et à ta base documentaire, te sort une version adaptée. C’est un gain de temps monumental.

L’IA est également particulièrement utile pour analyser des documents complexes. Par exemple, face à un contrat envoyé par une autre partie, l’IA compare le document à tes modèles internes, identifie les divergences et les points critiques, qu’ils soient rédactionnels ou stratégiques. Ce qui prendrait des heures manuellement peut être effectué en quelques minutes.

Mais attention : l’IA n’est performante que si elle est alimentée par des données pertinentes et structurées. C’est pourquoi il est essentiel d’avoir une base documentaire bien organisée. L’IA ne fait qu’amplifier ce qui existe : si les connaissances internes sont désorganisées ou incomplètes, les résultats seront médiocres.

Le knowledge management est donc un élément essentiel ?

Absolument. Le knowledge management est la pierre angulaire pour tirer pleinement parti de l’IA. Il s’agit de structurer et d’actualiser en continu les connaissances du cabinet : modèles juridiques, livrables antérieurs, doctrines spécifiques, etc. Le problème, c’est que 90 % des cabinets ont de grandes lacunes en la matière. Ils espèrent parfois que l’IA viendra pallier ce manque, mais c’est impossible. L’IA est un outil d’amplification, pas une baguette magique.

Chaque cabinet a des besoins différents selon ses pratiques : un avocat en droit social ne travaille pas de la même manière qu’un avocat en M&A ou en contentieux. Même au sein d’une spécialité, chaque avocat a ses propres habitudes et méthodes. Il est donc essentiel que l’outil soit personnalisé et nourri par un travail rigoureux de knowledge management.

Un cabinet qui néglige cet aspect sera incapable de tirer parti de l’IA. Les données doivent être organisées, enrichies et adaptées. Sans cela, même l’outil le plus performant sera inutile.

Que réponds-tu aux avocats qui craignent une perte de revenus liée à la facturation horaire avec l’IA ?

C’est une question légitime, mais elle traduit une vision dépassée. Certains avocats ralentissent volontairement leur travail pour facturer plus, ce qui est absurde. L’IA permet de gagner du temps, mais cela ne signifie pas que l’on facture moins. Si tu gagnes 25 % de temps sur une tâche, tu peux en consacrer davantage à d’autres dossiers. Tu optimises ta capacité de production et le client, lui, bénéficie d’une réponse plus rapide. C’est gagnant-gagnant.

La vraie question n’est pas « comment refacturer l’outil », mais comment créer de la valeur. Personne ne refacture Outlook ou Word à ses clients. Ces outils font partie du fonctionnement normal d’un cabinet. Ce qui compte, c’est l’expertise et la qualité du service rendu.

Comment former les avocats à l’utilisation de l’IA ?

Il faut commencer par savoir ce que l’on sait et identifier ce que l’on ne sait pas. L’IA est un filtre qui s’intercale entre toi et les sources primaires. Pour un avocat expérimenté, c’est un accélérateur : il utilise l’IA pour produire un livrable qu’il sait vérifier et corriger. Mais pour un junior, le risque est grand de se fier aveuglément à des résultats erronés. C’est pourquoi il est crucial d’insister sur l’importance de revenir aux sources primaires.

La clé, c’est la transparence : quand un collaborateur utilise l’IA, il doit inclure son livrable final, mais aussi le prompt utilisé et les résultats intermédiaires. Cela permet de le corriger, d’améliorer ses pratiques et de s’assurer que l’outil est utilisé correctement. Cette formation continue est essentielle pour éviter les dérives et garantir la qualité du travail.

En définitive, l’IA reste un outil, ni plus ni moins. C’est comme un couteau : tout dépend de la manière dont tu l’utilises. Bien employée, elle te permet d’aller plus vite, de gagner en précision et d’offrir une meilleure expérience à tes clients. Mais elle ne remplacera jamais la valeur ajoutée humaine que constitue le savoir-faire juridique.

L’IA va-t-elle transformer la structure des cabinets d’avocats ?

Oui, elle aura un impact, mais pas forcément là où on l’attend. Le facteur humain reste central. L’IA ne remplace pas la réflexion juridique : elle l’accélère et l’améliore.

Cependant, il y a un risque de gap générationnel. Les jeunes avocats devront maîtriser ces outils dès leur entrée sur le marché. Si les besoins des clients ne progressent pas en parallèle, il y aura une contraction de la demande, et certains risquent d’être sacrifiés sur l’autel de la productivité.

En revanche, pour les petits cabinets, l’IA représente une chance inouïe. Elle leur permet de rivaliser avec les grandes structures en termes d’efficacité et de puissance de travail. Les grandes structures, elles, risquent de s’enliser si elles n’intègrent pas ces outils de manière agile et personnalisée. Un outil « prêt à l’emploi » non adapté aux besoins d’un cabinet sera vite obsolète.

En conclusion, quelle place pour l’avocat face à l’IA demain ?

L’IA est un outil, pas une fin en soi. Elle permet d’accélérer la production, d’améliorer la qualité du travail et de transformer les méthodes des cabinets. Mais pour en tirer parti, il faut une base solide : un knowledge management rigoureux, une organisation claire des connaissances et une personnalisation des outils.

L’avocat reste au coeur de cette transformation. L’IA n’est qu’un amplificateur : elle ne remplace pas l’expertise, la créativité ou la finesse stratégique qui font la différence. Le cabinet de demain sera celui qui saura combiner la puissance de l’IA avec l’intelligence humaine pour offrir un service toujours plus performant à ses clients.

Propos recueillis par Ariane Malmanche

Première publication: Le Journal du Village de la Justice, n°106

Dans le cadre de notre nouveau cycle de conférences autour du numérique et des problématiques « cyber », nous avons le plaisir de vous convier à un petit déjeuner organisé dans nos locaux parisiens, à l’occasion duquel Claude-Etienne Armingaud, CIPP/E (Associé, Protection des données & Technologies) se penchera sur la préparation des entreprises dans le cadre de leur mise en conformité au regard du Règlement sur les Données (EU Data Act). Une belle occasion d’échanger, de s’inspirer et d’entrer en relation avec des professionnels du domaine !

Les places étant limitées, nous vous invitons à vous inscrire dès à présent via le lien suivant : https://ow.ly/183L50TAWbP.

Ne manquez pas la plénière « L’IA, avenir du droit ? » le jeudi 17 octobre de 14h à 16h au Palais du Grand Large à Saint-Malo. Cet événement, organisé par la commission ACE – Jeunes Avocats, sera introduit par son président Ludovic Blanc (Avocat au Barreau de Paris, Président ACE-JA national).

Notre associé Claude-Etienne Armingaud, CIPP/E (Associé, Protection des données & Technologies), François GIRAULT (Avocat au barreau de Montpellier, Président de la commission Prospective et Innovation du CNB, Vice-Président ACE Ouest Méditerranée, Vice-Président Professions Libérales CPME 34), Philippe BARON (Avocat chez 2BMP Avocats, Président de la Commission numérique du CNB) et Christiane Féral-Schuhl (Avocate au Barreau de Paris en droit du numérique, ancienne Présidente du Conseil national des Barreaux, ancienne Bâtonnière de l’Ordre des Avocats de Paris) participeront à cette discussion essentielle sur l’impact de l’IA sur la profession juridique.

Cette rencontre sera animée par Anne-Cécile Sarfati, journaliste et chroniqueuse, avec un Live Show présenté par Tiphaine MARY (Maître et Talons), Avocate au Barreau de Paris.

N’hésitez pas à réserver votre place en vous inscrivant via le lien suivant : https://lnkd.in/gJQ7qqfV.

Entretien croisé réalisé par Dorian Marcellin avec notre confrère et ami Romain Perray.

Les entreprises se sont-elles suffisamment préparées au Data Act ? 

Claude-Etienne Armingaud : La maturité est quasiment nulle aujourd’hui sur le Data Act, car il n’y a même pas de connaissance de base du texte chez beaucoup d’acteurs, voire de son existence même. Si on compare avec l’expérience du RGPD il y a 8 ans, la différence, c’est qu’il y avait déjà une culture dans les pays européens autour des données personnelles. Ainsi, certaines filiales européennes avaient prévenu très tôt leur maison mère à l’étranger des impacts de la réglementation en avance de phase. Aujourd’hui, le Data Act reste avant tout un sujet connu des juristes, qui n’a pas provoqué de remous. Avec le RGPD, il fallait nommer des data protection officers, et cela avait fait réagir fortement. Là, on est dans la politique de l’autruche. 

L’échéance du 12 septembre 2025 est-elle un couperet ? 

Claude-Etienne Armingaud : La façon dont je vois les choses, c’est que si les entreprises ne prennent pas le sujet à bras-le-corps avec le temps qui leur reste, ce sont les utilisateurs qui vont les mettre face à leurs responsabilités. J’ai le sentiment que de nombreuses organisations se disent qu’elles verront bien s’il y a d’éventuelles actions en justice avant d’agir. Pourtant, on est sur des changements en termes de processus, de conception des produits, de changements contractuels, qui se font en moyenne sur des délais de 18 mois environ. Sans signaux plus positifs par rapport à l’échéance, je pense que les régulateurs européens vont finir par montrer les dents. 

L’augmentation de la maturité de la gouvernance des entreprises sur le sujet des données depuis une dizaine d’années n’est-elle pas un avantage en ce sens ? 

Claude-Etienne Armingaud : Les partis pris dans les organisations concernant la donnée m’ont toujours choqué : la fragmentation est très importante et il y a très peu d’ownership sur la donnée. Par exemple, l’ESG a toujours évolué séparément de son côté, alors qu’en toute logique, ces sujets devraient être intimement liés avec la vie privée, les données personnelles et la conformité technologique dans son ensemble. Les organisations ont la tentation de délaisser de nombreuses questions sur la donnée en mettant tout sur les épaules de leurs directions IT. Or, une grande partie de l’effort, au-delà de la question technique, va être le travail que le business va devoir faire sur lui-même ! Et en retour, cela contribue à la tendance des équipes IT de vouloir garder des prérogatives exclusives, quitte à jargonner pour repousser les métiers. 

Je pense au contraire que les entreprises qui mettent en avant leur chief data officer, par opposition ou complémentarité avec le data protection officer, avec la mission de raconter une histoire pour fédérer à la fois les métiers et l’IT, sont sur la bonne voie. Leur message est d’une certaine façon que la conformité est un aspect collatéral de la gouvernance de la donnée, qui doit être mise en place de toute façon pour permettre à l’entreprise d’aller de l’avant. Cela implique une conscience à haut niveau que le sujet des fondamentaux data est un investissement vertueux. Travailler sur ces fondamentaux, c’est faire le chemin du Data Act. 

Pensez-vous qu’une prise de conscience puisse avoir lieu suffisamment rapidement pour que les entreprises changent leur vision et leur méthode ? 

Claude-Etienne Armingaud : Elles ont une forte incitation à le faire. Sans cette nouvelle approche sur la donnée, elles ne tireront pas grand-chose de l’intelligence artificielle. Je le répète, cet effort initial de classification, ce n’est pas seulement un enjeu de conformité avec le Data Act, c’est une démarche de valeur globale. Mais pour y parvenir, il est nécessaire d’avoir une impulsion business, plutôt qu’une épée de Damoclès réglementaire. Malheureusement, c’est une vision un peu idéaliste et optimiste de penser que, parce que les dirigeants veulent de l’IA générative qui fonctionne, ils vont accepter de travailler sur les fondamentaux data. Dans les faits, on voit des comités exécutifs qui veulent tout, tout de suite, avec beaucoup d’idées de produits qui surfent juste sur la médiatisation. Trop souvent, l’ambition qui prévaut est de « faire à tout prix », même si c’est mal faire. La reprise d’initiative et d’influence par les chief data officers, je l’appelle bien sûr de mes vœux, mais je ne pense pas qu’elle sera avérée d’ici 2025. 

Lire l’intégralité de l’entretien sur le site Alliancy

Claude-Etienne Armingaud, avocat associé du cabinet K&L Gates spécialisé dans la protection de la vie privée et le droit des technologies, a identifié quatre points de défaillance potentiels dans la réaction du Parlement. S’ils devaient être confirmés, ils pourraient justifier une action éventuelle de l’autorité de protection des données.

Il s’agit d’une défaillance dans la sécurité, d’une quantité injustifiée de données collectées ou pendant une durée injustifiée, ou encore d’une communication incomplète de la violation aux personnes concernées.

Comme il s’agit d’un dossier très important, il est probable qu’il soit suivi par le CEPD, a ajouté M. Armingaud.

Lire l’article complet sur Euractiv

Six ans après l’entrée en vigueur du Règlement Européen 2016/679 sur la protection des données à caractère personnel (« RGPD« ), l’Union Européenne vient d’adopter un nouveau règlement visant une meilleure répartition de la valeur générée par l’utilisation des données entre les acteurs de l’économie numérique.

(suite…)

Le message envoyé à tous ceux qui font appel à des brokers est très clair : il faut vérifier les données et tout ce qui s’y attache. Il est plus que jamais nécessaire de rationaliser ses actions de marketing et d’être proactif pour tenir compte des dernières décisions de la CNIL. Celles-ci sont d’ailleurs loin d’être dogmatiques : elles s’inscrivent dans la logique qui a déjà prévalu en matière de traitement des cookies.

Option Droit & Affaires, Mercredi 29 mai 2024

Retrouvez l’intégralité de l’article sur le site Option Droit & Affaires

Six ans déjà…

Nouvelle bougie pour le RGPD… et une table ronde en compagnie d’Aurélie Banck d’Europcar Mobility Group et de Noshin Khan, de OneTrust pour fêter ça – venez célébrer et dresser le bilan avec nous !

Spoiler : il n’y aura clairement pas de PowerPoint…

En détail :
🗓️ 30 mai
🕰️ 18h30
📍 Morning rue d’Amsterdam
🔗 Inscription Ici

Participez à notre session le 19 mars 2024 pour explorer les implications de la loi européenne sur l’IA. Dans ce webinaire, nous allons :

  • Décortiquer les quatre niveaux de risque liés à l’IA
  • Discuter des exigences légales pour les déployeurs et les fournisseurs de systèmes d’IA
  • Disposer d’un aperçu de la solution AI governance pour gérer les systèmes d’intelligence artificielle et atténuer les risques 

Inscription ici.

L’accompagnement de l’innovation en France

La France, terre d’accueil pour les créateurs de start-up?

On cite régulièrement la France dans les classements de pays innovants et favorable aux start-up. Par ailleurs, de nombreuses start-up françaises connaissent un développement et une croissance fulgurante, devenant même des licornes.

Mais, assez paradoxalement, la France est régulièrement pointée du doigt pour ses démarches administratives fastidieuses, sa législation complexe et une fiscalité parfois jugée excessive.

Pour échanger sur les paradoxes et défis de l’accompagnement de l’innovation en France, j’ai le plaisir de recevoir pour ce regard croisé, Claude Etienne Armingaud, avocat associé en Droit des Nouvelles Technologies & Propriété Intellectuelle au sein du cabinet K&L Gates, ainsi que Alban Michou-Tognelli, avocat associé en droit fiscal au sein du cabinet Michel-Ange.

Un grand merci à Justine Zavoli, Open Your Law et Tax Talkers pour leur invitation et bien entendu, Alban pour la qualité de son intervention ! Retrouvez notre échange dans son intégralité ici